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Bill Watterson est, entre autres, synonyme de Calvin and Hobbes (en anglais pour des raisons non pas de snobisme, mais de préférence), charmant comic strip quotidien qui s'est malheureusement arrêté le 31 Décembre 1996.
La magie de Calvin et Hobbes s'opère de façon relativement simple: elle fait rire et attendri parfois. C'était surtout le cas dans les albums du début, où l'humour était moins "philosophique", où il reposait moins sur la vision cynique que porte Calvin (et donc Bill Watterson) sur notre monde.
D'ailleurs, certains, dont Armand fait partie, mais je préfère ne pas le citer, regrettent cette période, dite "période mignonne". L'humour, tout comme les dessins, ont évolué avec le temps. D'ailleurs, les albums du début n'ont foncièrement rien à voir avec les derniers. Les traits se sont affinés, sont devenus moins arondis. Au fur et à mesure que le temps passait, Bill Watterson jouait moins sur l'aspect peluche/réalité de Hobbes, estimant que ce n'était pas le principal. Et pourtant, s'il savait. Mais ce n'est pas pour autant que ce comic strip a perdu de son intérêt et de sa drôlerie avec l'âge. Loin s'en faut. Par exemple, à partir de "the days are just packed", Bill Watterson a eu l'autorisation d'utiliser librement la demi-page qui lui était impartie dans les journaux, le dimanche. Il a donc pu laisser libre cours à ses envies graphiques de mise en page, et ça donne des planches plutôt bien foutues dans l'ensemble. Moi, perso, je préfère les derniers albums, dû surtout au changement dans l'humour: moi, le cynisme, j'aime bien, surtout quand je suis d'accord. Mais les premiers ne manquent pas de me faire sourire, mais pas pour les même raisons. En ce temps là, Calvin semblait plus innocent, voire plus attaché à Hobbes, mais là j'extrapole un peu trop. Disons qu'il laissait transparaître ses émotions qu'il se laissait émerveiller par les choses qui l'entouraient, alors qu'après, moins, plus préoccupé par le côté négatif de celles-ci. Conclusion: Calvin and Hobbes, c'était quand même rudement bien, y'a pas à dire. Impossible de ne pas s'attacher à ce monde où l'imagination d'un enfant prend le dessus sur la réalité, réalité sur laquelle il se livre à des réflexions d'adulte. Un peu trop, d'ailleurs, sur la fin. Comme votre esprit pertinent a pu le remarquer, il y a eu un changement radical de format d'adopté pour les quatre derniers albums. Rien à ajouter sur le sujet, si ce n'est qu'ajouter ne prend qu'un seul "t".
Ecrasons sans plus tarder une petite larme sur cet album qui marque définitivement l'arrêt de la série.
Si ça vous tente pas trop de vous procurer chaque album simple (11 en tout) séparément, il reste l'autre solution: acheter les recueils. Vous constaterez par les titres (oui, ils sont ironiques), que Bill, il les aimait pas trop, ces recueils. Il les trouvait redondant, par définition. Mais bon, il était tenu de le faire par sa maison d'édition...Au moins, et ça n'engage que moi, les couvertures sont belles.
Une dernière phrase avant d'aller se coucher: SOMETIMES I THINK THE SUREST SIGN THAT INTELLIGENT LIFE EXISTS ELSEWHERE IN THE UNIVERSE IS THAT NONE OF IT HAS TRIED TO CONTACT US... |
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