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La Mano Negra

 

Dirty District
Pigalle
La Mano Negra
Brigitte Fontaine
Jacques Higelin
Français divers

 

Puta's Fever

marika Perdida

King of Bongo

Patchanka

Le vide laissé par la Mano ne sera pas évident à remplir. Beaucoup s'y essaient. Je ne sais que penser du succès de Manu Chao. Puissent la musique toujours suivre et la force être avec lui.

La Mano reste le groupe référence, les porteurs de la parole universelle, les collages musicaux audacieux s'accordent par magie, l'énergie positive est communicative, toutes les émotions passent. Un rare sentiment de partager bien des choses au delà de la musique qui pourtant se suffirait amplement à elle-même.

Je fais partie de ceux, fan de la Mano depuis les toutes premières heures qui ont regretté la séparation, et qui n'ont pas goûté les nouveaux morceaux de Manu Chao en solo. La musique reste très bonne mais le feu n'y est plus. Manu est maintenant un artiste accompli qui aspire à la tranquillité. On peut bien vieillir mais on ne peut pas ne pas vieillir. Alors qu'en est-il? Est-il sacrilège d'unir La Mano et Manu Chao en cette page? Non, heureusement non.

Pour avoir vu Manu Chao à quelques reprises en concert, les concerts dégagent toujours autant d'énergie, et sont toujours aussi fédérateurs. Magnifique.

Il en est pour qui dire qu'ils font de la musique pour les concerts n'est pas un vain mot. Manu en fait partie, en fera toujours partie. Il faut savoir recevoir, savoir faire la part des choses entre la musique de salon, faussement enjouée, et la musique live; déluge sonore extatique. Les comptines de Manu, alors, se métamorphosent, se tordent, se répètent tantôt lancinantes puis obsédantes. Le public, qui connaissait le charme intime de l'album peut alors jouir pleinement, ressent l'apothéose cachée dans chaque morceau.

En raison du caractère exceptionnel de la discgraphie sans faute de la Mano, de la persistance d'un esprit conséquent, nous ferons une entorse à cette règle fixée tacitement : conseiller un album, celui identifié comme le meilleur. Ce serait aux frontières de l'indécence et nous ne nous y risquerons pas, surtout vers l'anus.

Aussi, mettez dans les chargeurs 50 Cds de vos chaînes, tous les albums de la Mano à la suite, vous ne trouverez peut être pas de scission mais une fougueuse continuité. Ses chansons sont les nôtres, on les chante à tue-tête quand l'alcool, la drogue commencent à produire leur effet mais que nous sommes encore dans le domaine du bonheur... Nous les chantons, nous les jouons dans un espagnol plus qu'approximatif, en se moquant de nous même; juste parce que c'est bon. On vit avec la Mano, on pourrait presque s'en moquer. Ce sont d'autres nous-même. A moins que ce ne soit l'inverse.

In the Hell of Patchinko

Casa Babylon

Clandestino

Esperanza

 
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