|
|
Vuillemin est peut être un tant soit peu naturaliste pour les poètes que nous sommes mais il a su rester caustique et gloire lui en soit rendue Vuillemin, c'est pas de l'humour gars, vulgaire. Ce serait trop facile. Qui y a-t-il de
plus vulgaire, la vulgarité ou la mise en scène de la vulgarité. Vuillemin lui, met en
scène la cruauté. Il a le pinceau gras, l'excès facile. Mais il est beaucoup moins
vulgaire que tous les romans ou toutes les BDs à l'eau-de-rose. En un sens, et même si
là aussi c'est facile à dire, il dénonce les pires travers de ses congénères. Le
monde qu'il peint est laid, on n'y voit que des bourgeois coincés, flambeurs, des paumés
sales et stupides. C'est certes laid. C'est sans doute ce qui lui déplaît. Militer par
le rire sans passer pour un militant. Cracher son désespoir et sa haine. Oui Vuillemin,
incontestablement abhorre l'homme, tout du moins l'homme tel qu'il se montre depuis
toujours. Au delà de ces considérations, au delà du style de l'humour, il y a sa qualité si l'on puit dire. Et là, malgré quelques exceptions faites à la facilité, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ca frappe fort et juste, ça a la force des classiques et ça demeure original et dérangeant. Du grand art. Les sales blagues de l'écho en sont peut être l'expression la plus accessible. Quelques lamentables exemples :
|
|