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Inutile de préciser qu'on en reparle bientôt (mais bon deux précautions valent mieux
qu'une).
Arresting Officer: This is your receipt for your
husband ... and this is my receipt for your receipt.
Tout est dit et ça fait du bien...
Terry Gilliam est un artiste fascinant à bien des égards. Après avoir fait
une carrière formidable avec les Monthy Pythons, il se lance dans la réalisation de
films, disons fantastiques dans tous les sens du terme. Bien sûr on pense tout de suite
à Brazil (3-0 dans la face).
Et effectivement il y a de quoi:
Brazil est un des films les plus appréciés des cinéphiles qui le mettent
systématiquement dans les 3 ou 4 meilleurs films de tous les temps (en l'occurence, les
temps sont durs). Ce qui est plus inquiétant qu'autre chose. Pourtant une fois n'est pas
coutume nous nous accorderons avec nos frêres supérieurs : Brazil est un des meilleurs
films de ces temps de disette.
Et puis bon esprit. Une
critique de la bureaucratie, du travail, de la bourgeoisise et de la société en
général. Mais une critique qui se veut constructive, et ce film n'a sans doute pas
manqué de faire réfléchir. En l'espèce, malheureusement ce qui pouvait apparaître
comme une anticipation à l'époque est devenu réalité aujourd'hui.
Pour Gilliam, chaque film est l'occasion
de montrer des mondes fantasques, délirants. sa virtuosité à la
caméra et son goûts pour la dérision et les grandeurs confèrent à ses films un ton
unique. Quand vous êtes devant une image de Gilliam, vous le savez. Son style, sans être
choquant est très particulier. Sa carrière avec les Monthy Pythons l'ayant sans doute
beaucoup aidé.
Brazil met en scène un anti-héros qui
au fur et à mesure se révèlera, porté par l'amour et par ses convictions. Son physique
insipide, (désolé pour l'acteur mais bon c'est un rôle), sa timidité, voire sa peur ne
correspondent pas aux critères traditionnels du héros. Mais c'est surtout sa cause qui
le rend attachant. Le final, grandiose comme souvent dans les films de Gilliam, laisse
sans voix. |
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L'armée des 12
singes est du même niveau, n'en déplaise aux classicistes. Re-bon esprit,
re-délire visuel, re-final éblouissant, re-sans voix. Mais plus... sauf peut être pour
le bon esprit mais au delà de Brazil en la matière il n'y a que les fims de propagande.
Alors... ça devient vraiment exceptionnel.
Tout le monde l'a déja vu mais il ne
faut pas oublier que par un système que je n'ai pas encore élucidé, on n'arrive pas à
se rendre compte que certains chefs-d'oeuvre sortent en ce moment même. La misère
partout, certains mouvements artistiques notamment sont en pleine expansion, le cinéma,
la musique etc.
L'Armée des 12 singes est plus que
digne des anciens films de Terry Gilliam. Restait à confirmer avec un film ambitieux, Las
Vegas parano. Semi-échec quand même... Il a eu le mérite d'essayer. |
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Fisher King, un
rêve merveilleux et horrible. 30 000 fins en apothésose, des acteurs à fond, une
histoire stupide, excessive. ET CA MARCHE. Ca confine à la malhonnêteté. Un mauvais
exemple à suivre absolument.
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Fisher King |
On a attendu avec
impatience Las Vegas Parano (traduction très libre), adaptation d'un roman
psychédélique, écrit sous acides, réputé inadaptable. Et le résultat ne s'est pas
révélé à la hauteur de nos espérances. Néanmoins pour quelque chose d'impossible à
adapter, Gilliam s'en est sorti plus que bien. Notre regret principal est que on voit deux
gars se détruirent, se droguer à outrance mais qu'on ne voit pas trop ce qu'il voient
eux. C'aurait pu donner unt ruc gigantesque. Tant pis.
L'histoire est celle d'un journaliste et
d'un qui vont faire une sorte de Grande bouffe mais avec des drogues (o tempora o
mores). Enfin ,il est un peu hardi de parler d'histoire tant le roman est -paraît-il-
décalé.
A voir sous l'emprise de la fatigue. Au
moins... |
Las Vegas Parano |
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